La Prairie

Histoire

La Prairie est un élément majeur du patrimoine historique et naturel de la ville de Caen. 

La Prairie est citée dès 1027 dans un texte qui la qualifie comme "la chose du Duc". Par le jeu d'acquisitions et de donations, une partie de ces prés,"la Prairie de l'Abbé", passe sous le contrôle de l'Abbaye-aux-Hommes. Ce qui n'empêche pas les habitants d'y faire paître leurs animaux à  l'époque des "secondes herbes" ou du "regain". L'usage fut d'ailleurs transmis par le droit normand jusqu'à  l'époque contemporaine.

La création, au XVII^e siècle, de la place Royale (aujourd'hui place de la République) sur le site des "Petits Prés", la construction, au XIX^e siècle, de villas en haut de l'avenue Albert-Sorel et au sud du boulevard Bertrand, le développement de la Cité Gardin au début du XX^e siècle, et la construction de plusieurs équipements publics (lycée Malherbe, patinoire, piscine, parc des expositions) au lendemain de la Seconde Guerre, vont repousser la Prairie jusque dans ses limites actuelles. Elles ne pourront plus être dépassées : le site est inscrit à l'inventaire depuis 1932, protégé... et inondable. Il sert ainsi de réservoir lors des crues de l'Orne.

Aujourd'hui, la Prairie, "camp du drap vert" pour l'écrivain normand Jules Barbey d'Aurevilly, est le poumon vert de toute une cité, un lieu de récréation, de jogging, et de flânerie très apprécié des Caennais.

L'hippodrome

À l'est de la Prairie, l'hippodrome déroule son ruban de terre ocre ceinturant le tapis vert de la Prairie. La première course de trotteurs est organisée ici en 1834 et, en 1864, les éleveurs normands créent l'ancêtre de la Société d'Encouragement du Cheval Français. La SECF est d'ailleurs toujours propriétaire des bâtiments. Caen est depuis la capitale du trot et de l'élevage des trotteurs.

Une réserve ornithologique

La Prairie est aussi un milieu Nature-parcs et jardinl humide, un site d'observation champêtre, un espace de découverte de la faune et de la flore, presque une terre d'aventure pour de jeunes baroudeurs urbains.

Le plan d'eau, creusé en 1982, à  l'ouest du site naturel, accueille hérons, cormorans, poules d'eau, mouettes rieuses et autres bécassines, peu habitués à  une telle proximité avec la ville.