Aller au contenu principal
-A +A
Agrandir / réduire la taille du texte
Imprimer la page Contacter le service avec Acceo Formulaires de contact
Partager la page
Inverser le contraste
Facebook @CaenOfficiel

Frédéric Madelaine, la gourmandise sans frontières

Portrait de Frédéric Madelaine devant sa boutique à Tokyo
Talent caennais Publié le 25/05/2023

Installé au Japon depuis 24 ans, le chef-pâtissier Frédéric Madelaine est un ambassadeur de la gastronomie française… et de sa Normandie natale. Des cuisines de restaurants étoilés à l’ouverture de ses deux boutiques "Le Pommier", portrait de la crème des Caennais.

Dessert signature "Le Pommier"

© DR

Des pommes d’amour, un camembert au chocolat, un dessert-signature appelé "Le Pommier"… N’y aurait-il pas un air de Normandie dans les boutiques de Frédéric Madelaine ?

« Jusqu’à la tomette hexagonale, que j’ai fait importer exprès !, sourit le chef-pâtissier. La décoration rappelle les maisons à colombages. J’ai aussi ramené des éléments chinés dans des brocantes, comme d’anciens casiers à cidres ou une vieille baratte à beurre. »

Une manière pour ce Caennais de rendre hommage à sa région natale. « Ma famille tenait la sellerie automobile Madelaine, boulevard de Rethel. » À l’âge de 7 ans, il suit sa mère qui déménage près de Nantes mais continue à aller voir ses grands-parents pendant les vacances scolaires.

« Encore aujourd’hui, lorsque je reviens en France, je passe en Normandie. »

 

Fils spirituel de Marc Meneau

Passionné de pâtisserie depuis toujours, le jeune Frédéric commence un apprentissage à 14 ans. Après son service militaire, il enchaîne les expériences à Paris avant de réaliser « un rêve » : partir en Australie.

Durant deux ans, il travaille au Mietta’s, réputé être le meilleur restaurant du pays. « J’avais 23 ans. La vie était très agréable, je sortais beaucoup. Mon appartement était face à la mer. » Mais voilà, le chef-pâtissier s’ennuie en cuisine.

Sa soif d’apprendre le pousse à revenir en France. « Je voulais rentrer dans un trois étoiles. C’était ça ou rien ! » Sa rencontre avec Marc Meneau, chef du restaurant triplement étoilé L’Espérance, marque le début de « l’une des plus belles aventures de ma vie, professionnellement et humainement ». 

Pendant sept ans, il travaille « de 7h du matin à minuit. C’était dur mais la passion prime sur le reste ». L’hiver, lorsque le restaurant ferme, le chef étoilé participe à des semaines gastronomiques à l’étranger et emmène Frédéric Madelaine avec lui, comme en 1992 et 1993, lorsqu’ils cuisinent ensemble le dîner des Oscars à Los Angeles.

« Il m’a pris sous son aile. C’était mon père spirituel. » Aussi, quand Marc Meneau le convoque dans son bureau en 1997, le chef-pâtissier ne s’attend pas à ce qu’il lui demande ce qu’il compte faire plus tard. « Il m’a dit qu’il voulait me garder mais qu’il devait penser à mon avenir. J’ai répondu que j’aimerais bien ouvrir un jour une pâtisserie. »

© DR

Paris-Tokyo

Le natif de Caen rejoint le traiteur Dalloyau à Paris, où il se forme pendant deux ans avant de prendre la direction d’un magasin franchisé au Japon. Cinq ans plus tard, il décide de monter sa propre affaire avec l’aide de sa femme, Atsuko.

Une première boutique "Le Pommier" ouvre en 2005 à Tokyo, puis une seconde en 2009. Cerise sur le gâteau en 2013 quand le chef-pâtissier a l’opportunité d’acquérir un nouvel emplacement pour créer un café.

« J’hésite. J’étais déjà débordé et mes enfants avaient 7 et 1 ans. Je dis à ma femme que non, je n’y vais pas. Finalement, c’est elle qui l’a ouvert ! »

Soucieux de conserver son esprit artisan, Frédéric Madelaine fait tout à la main et sélectionne avec soin ses matières premières. La très sélect « LISTE », qui désigne les 1000 meilleurs restaurants du monde, ne s’y trompe pas. L’édition 2023, ouverte pour la première fois aux pâtissiers, récompense "Le Pommier", un petit coin de Normandie au bout du monde.

Date de publication: 25/05/2023

Dernière mise à jour de la page: 06/06/2023 à 14h59