Sa famille à lui l’a toujours soutenu dans son parcours. Malgré des résultats scolaires qui lui ferment les portes des écoles hôtelières normandes, Charlie parvient à intégrer en CAP le restaurant de l’Île Enchantée, à Fleury-sur-Orne.
Il poursuit son parcours avec un apprentissage chez Stéphane Carbone, puis direction Sion en Suisse, pour une expérience en tant que chef de partie chez Damien Germanier.
« Je suis arrivé un peu comme une fleur, reconnaît le Normand. J’ai galéré mais c’était très formateur. On travaillait beaucoup le gibier, j’ai parfois dû dépecer un cerf à 7h du matin ! »
En 2020, l’épidémie de Covid-19 le pousse à revenir sur ses terres natales.
« Au début je voulais voyager, mais mon année en Suisse m’a fait réaliser que ma région, et la mer, me manquaient. C’est là que j’ai envie de m’installer, je m’y sens bien. En Normandie, nous avons un terroir exceptionnel. »
Il apprend auprès de chefs étoilés renommés comme Cyril Boulet, le normand David Toutain ou encore Thomas Benady, chef de l’Auberge Sauvage, près du Mont-Saint-Michel.
« C’était vraiment fou : on avait un potager accolé au restaurant, on partait pêcher au filet le matin… c’est une expérience qui m’a changé en tant que cuisinier et en tant qu’homme ».
Son propre restaurant... à Caen !
Il se prend de passion pour la cueillette sauvage, à laquelle il s’initie auprès du chef pâtissier Kevin Tiraboschi. Mélilot, poivre sauvage, sureau…
« La Pointe du Siège, c’est mieux que le supermarché ! Et grâce aux techniques de conservation, je peux servir des asperges en février sans être en hors-saison. »
Travailleur acharné, il garde son objectif en tête : obtenir une étoile au Guide Michelin.
« C’est mon rêve. Ce serait une belle récompense pour tous les efforts engagés depuis 10 ans… et un beau pied de nez à ceux qui m’ont rabaissé à l’école ! »
Charlie devrait ouvrir son propre restaurant à Caen au cours de l’automne. « C’est bien avancé mais je n’en dirai pas plus ! »
Un projet sur le feu, à surveiller de près.