Ce monument a été érigé en 1962 à l’emplacement du « calvaire Saint-Pierre », une croix qui marquait l’arrivée sur Caen. De ce calvaire, on pouvait distinguer le clocher de l’église Saint-Pierre en contrebas. La sculpture est l’oeuvre d’Anna Quinquaud, grand prix de Rome, et se présente comme une prière pour demander la fin des tourments. En arrière-plan on devine en gravure, l’église Saint-Pierre, dont il manque la flèche qui a été détruite lors des bombardements.

Les castors sont un mouvement d’autoconstruction coopérative, né après la seconde guerre mondiale en France et qui tente de répondre à l’intense crise du logement. Les castors s’organisent en association et mettent en commun leurs ressources financières et techniques pour acheter un terrain et y construire eux-mêmes leurs maisons en dehors des heures de travail. Les maisons étaient construites selon un plan type : elles étaient mitoyennes et formaient une bande le long de la rue.

La construction des ensembles HLM dans les années 50/60 reproduit des schémas typiques que l’on retrouve dans la plupart des aménagements de ce type avec en son sein un centre commercial. Le principe est que les commerces sont séparés des habitations. Un ensemble de commerces est organisé en patio abrité de la pluie. Réhabilité en 2010, le centre commercial du Calvaire Saint-Pierre compte plusieurs boutiques "de proximité".

Cette petite cité ouvrière est la plus ancienne de Caen (début des constructions en 1908). Cette cité est ce que l’on appelle une "cité jardin" où chaque locataire dispose d’un petit jardin. Dans l’esprit de l’époque, il était censé être un jardin potager qui améliorait l’ordinaire des habitants. La cité des Rosiers a échappé in-extremis à la démolition, elle est aujourd’hui restaurée et protégée par une inscription aux monuments historiques.

Avant 1948, la place s’appelait « Place de la gare Saint-Martin ». Le nouveau nom lui est donné en mémoire du régiment canadien de la Chaudière qui participa à la libération de Caen. La gare Saint-Martin, construite en 1884, marque la présence du train qui relia jusqu’en 1952, Caen à Courseulles (en passant par Douvres, Luc, Lion-sur-mer...).

Partout en France à la fin du XIX^è siècle se développent des jardins familiaux, on parle alors de jardins ouvriers, qui permettent un complément alimentaire pour des populations modestes. Les jardins familiaux du Calvaire Saint-Pierre sont les héritiers de cette histoire, ils sont toujours partagés entre les adhérents.